Mort d’ATHANASE

Il y a 1640 ans (2.05.373 – 2013) :
Mort d’ATHANASE

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Athanase d’Alexandrie (295-373),
mosaïque (1130-1140),
Chapelle Palatine, Palerme, Sicile

Dans l’Eglise luthérienne, on a coutume de confesser le Symbole de Nicée-Constantinople au moins tous les jours de fête. Il est plus solennel et plus détaillé que le Symbole apostolique. La raison en est simple, même si son adoption est le résultat d’une lutte compliquée. Celui qui en est l’auteur – en tout cas le porteur et défenseur – principal, c’est Athanase d’Alexandrie.
Il y a 1640 ans mourait ce champion de la foi évangélique. C’est l’occasion d’en apprendre un peu davantage sur son compte. Sa vie et son ministère s’inscrivent dans la controverse les tensions provoquées par l’Arianisme
à propos de la Personne du Christ
La controverse arienne (318-381) qui divisa l’Eglise, tombait mal pour les politiques dont les efforts tendaient à établir l’unité de l’Empire sur l’unité religieuse du christianisme. D’où leur intervention – pour demander à l’Eglise de régler ce problème.

La controverse arienne tournait autour de la question de la divinité du Christ, et plus particulièrement : Est-ce qu’avant son incarnation il était pleinement Dieu ou qu’un demi-dieu ?

1ère phase (318-325)

Arius, adepte d’un ascétisme extrême, était presbytre à Alexandrie (Egypte). Selon lui, la « nature » du Christ serait différente de celle de Dieu. Il serait une créature de Dieu, bien que créature unique et supérieure, créée à partir de rien. Il est appelé « dieu », mais ne le serait pas en réalité.

En 318, Arius et ses adeptes sont excommuniés par un Synode égypto-libyen à Alexandrie. Mais il trouve refuge chez l’évêque Eusèbe de Nicomédie. Il peut même revenir à Alexandrie, et la controverse reprend de plus belle.
En 325, le Premier Concile Œcuménique est convoqué par Constantin le Grand à Nicée en Bithynie (nord de la Turquie actuelle). 250 ou 300 évêques sont présents (dont 5 venus d’Occident). Les partis en présence étaient :
a) les ariens, aussi appelés « Eusébiens », du nom de leur meneur, l’évêque Eusèbe de Nicomédie ;
b) les « origéniens », adeptes d’Origène, avec comme meneur l’évêque Eusèbe de Césarée ;
c) les « orthodoxes » avec Alexandre d’Alexandrie, Marcel d’Ancyre, Hosius de Corduba, les évêques d’Occident. Sur l’injonction de l’empereur Constantin, le Concile adopte une « Confession de Foi ». A une confession du baptême existante, on a rajouté
les précisions anti-ariennes suivantes à propos du Christ :

  « qui n’a pas été fait mais engendré »,

  « né de la substance du Père », « de la même substance que le Père
le rejet d’affirmations ariennes :
« L’Eglise de Dieu sainte et apostolique prononce l’anathème sur ceux qui disent :

  « il fut un temps où il n’a pas existé et il n’exista pas avant de devenir ; ou bien : il a été fait à partir de rien, ou bien encore : il est d’une autre hypostase ou substance ;

  ou enfin : il est une créature, ou différent de Dieu »
Le théologien le plus éminent du Concile de Nicée a été Athanase d’Alexandrie.

2ème phase (325-361)

Le Concile de Nicée avait empêché la théologie de se liquéfier dans des spéculations philosophiques. Mais des trois partis en présence, deux ont continué à s’opposer vigoureusement au « homoousios », en particulier à son « champion », ATHANASE.

Lorsque, après le Concile, Constantin rejoignit le camp des opposants, les « orthodoxes » connurent des temps très difficiles.
En 328 l’arien Eusèbe de Nicomédie fut autorisé à retourner dans son évêché.
En 335 Athanase fut exilé à Trèves (Germanie) ; de même que d’autres « nicéens » (Marcel d’Ancyre, 336).
En 336 Arius fut autorisé à réintégrer son ministère ; il mourut cependant avant d’avoir pu donner suite.
En 337 les trois fils de Constantin – Constantin II (337-340), Constant (337-350) et Constance (337-361) – commencent par rappeler tous les exilés, mais Constance entame tout de suite (dans sa partie de l’Empire, l’Orient) une politique ecclésiale opposée aux décisions du Concile de Nicée.
En 338 Athanase est déposé (comme d’autres « orthodoxes ») et fuit à Rome (chez Constant).
Les ariens reprennent le dessus, bien qu’un Synode de Rome (Jules 1er, évêque de Rome) déclare Athanase et Marcel « orthodoxes » en 340.
En 344, pour des raisons politiques (guerre contre les Perses), Constance cherche la paix intérieure.
En 346 Athanase peut revenir à Alexandrie. Le « homoousios » (consusbstantiel = Christ de même nature que le Père) semble être admis, la concorde rétablie.
Mais en 350, Constance se retrouve seul empereur (aussi en Occident). La lutte recommence.

Le Synode d’Arles (en 353) et le Synode de Milan (en 355) sont forcés par l’empereur de condamner Athanase et de rejeter la vérité biblique du « homoousios ». Les défenseurs décidés de cette vérité biblique sont exilés.
En 356 l’armée donne l’assaut de la cathédrale d’Alexandrie, mais Athanase peut fuir dans le désert.
Loin de rétablir l’unité en chassant les nicéens, les anti-nicéens se divisent en trois partis différents, certains cherchant l’unité en recourant à des compromis : ils proposent de remplacer « homoousios » par « homoïousios », « similitude ».

En 359 les Synodes de Ariminum (aujourd’hui Rimini, Italie) pour l’Occident et de Séleucie (aujourd’hui en Turquie) pour l’Orient furent obligés par Constance d’adopter une position arienne.

3ème phase (361-381)

Après la mort de Constance, la liberté de religion décrétée par Julien l’Apostat (361-363) permet à tous les exilés de rentrer. Il y a encore une fois des temps difficiles sous l’empereur arien Valens ; mais finalement, la foi biblique prend le dessus sur l’arianisme grâce aux trois grands théologiens appelés les « Cappadociens » :
• Basile-le-Grand (mort en 379), métropolite de Césarée de Cappadoce à partir de 370) ;
• Grégoire de Nazianze (mort en 390), ami du précédent, métropolite de Constantinople (380-381) ;

• Grégoire de Nyssa (mort en 394), frère plus jeune de Basile, évêque de Nyssa en Cappadoce.
En 362, le Synode d’Alexandrie distingue entre l’« ousia » – la substance commune au Père, au Fils et au Saint Esprit – et l’« hypostase », leur existence individuelle.
Basile-le-Grand écrit : « L’hypostase est la désignation particulière de l’être de chacun. Il y a donc trois hypostases divines, mais une seule « ousia » ou substance divine. »
Le 2 mai 373, Athanase d’Alexandrie peut quitter ce monde après avoir vu son combat béni par Dieu.

Il aura été métropolite (patriarche) d’Alexandrie de 328 à 373. De ces 45 ans, il aura passé 16 en exil ou en fuite (335-337 ; 338-346 ; 356-361). Mais les souffrances endurées pour sauver la pureté de l’Evangile ne l’ont pas été en vain.
Il a produit des écrits anti-ariens : « Oraison contre les Ariens » ; « Apologie contre les Ariens » ; « Apologie adressée à Constance » ; « Histoire des Ariens… » ; « Des Décrets du Synode de Nicée » ; « De l’Incarnation du Verbe », mais aussi une « Vie d’Antoine ».
Huit ans après la mort d’Athanase, en 381, le Concile de Constantinople confirme et complète la confession de Nicée et condamne toute une série de déviationnistes dont les ariens.

En 382, deux assemblées se tiennent parallèlement : le Concile de Constantinople et le Synode à Rome. Les deux – donc l’Eglise d’Orient et l’Eglise d’Occident – adoptent ce qu’on appelle aujourd’hui
« le Symbole de Nicée-Constantinople » (Symbole de Nicée amendé et complété).

Souffrir avec Jésus

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Carte des persécutions des chrétiens (Le « printemps » arabe ne profite pas aux chrétiens)

Jn 15.18-21
18 « Si le monde vous déteste, sachez qu’il m’a détesté avant vous.
19 Si vous étiez du monde, le monde vous aimerait car vous seriez à lui. Vous n’êtes pas du monde, mais je vous ai choisi du milieu du monde ; c’est pour cela que le monde vous déteste.
20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : “Le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur.” S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
21 Mais ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. »

« L’heure » finale de Jésus « est venue » (Jn 13.1). Elle a été attendue depuis longtemps dans ce quatrième
Evangile. Dans son discours, Jésus attire maintenant l’attention sur quelque chose de nouveau. Pour la première fois, il parle de ce que les disciples vont vivre pendant et après « son heure ».
Dans ce discours d’adieu, Jésus fait des annonces prophétiques et adresse des exhortations à ses disciples. Il leur annonce ce qu’ils vivront dans l’immédiat, puis plus tard, tout en rappelant qui il est et comment ses disciples sont intimement liés à lui.

Jésus ne dit pas qu’il se pourrait qu’ils aient à souffrir, mais qu’ils vont souffrir. En effet, l’hostilité à laquelle les siens sont exposés vient de ce qu’ils font partie intégrante d’une confrontation cosmique bien établie entre Jésus et le monde, parce que le monde ne connaît pas et rejette le Père « qui L’a envoyé » (v. 21).

L’Eglise souffre d’abord à cause de sa connexion au Christ. Augustin d’Hippone (354-430) fait dire à Jésus : « En vous ils me haïront, moi ; en vous ils me persécuteront, moi ; ils ne garderont pas votre parole parce que c’est ma Parole. »
Mais l’Eglise souffre aussi à cause du conflit du monde avec la Trinité. Jean Chrysostome (344-407) dit : « Le Père est aussi insulté en même temps qu’eux, » les croyants.

La Bible, réconfort pour les persécutés en prison

Mc 8.34-38
34 « Puis il appela la foule avec ses disciples et il leur dit : “Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive !
35 En effet, celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.
36 Et que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ?
37 Que donnera un homme en échange de son âme ?
38 En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges.” »

Ici, Jésus indique que l’Eglise participe toujours aux souffrances du Christ. Aucun chrétien n’y échappe. Le sort de « l’âme » est en jeu (v. 36).
Quand Jésus nous appelle à « porter la croix » (v. 34) il n’utilise pas une simple image pour parler des problèmes de la vie quotidienne. Si tel était le cas, il ne recourrait pas à la comparaison avec ce terrible instrument de torture avec lequel l’Empire Romain éliminait publiquement ceux qui lui causaient des problèmes politiques et sociaux.

Autrement dit, « suivre Jésus » (v. 34) consiste toujours à porter les conséquences concrètes et terribles du témoignage qu’on lui rend ainsi qu’à sa Parole « au milieu de cette génération adultère et pécheresse » (v. 35+38).
N’oublions pas que ce discours (les versets 34 à 38) fait encore partie de sa réponse à Pierre. Juste avant, Jésus s’entretenait clairement avec ses disciples de sa personne, de son identité :
« “D’après vous, qui suis-je ?” demanda-t-il. Pierre lui répondit : “Tu es le Christ !” » (v. 29)
Puis Jésus passe insensiblement de sa messianité – « Qui dites-vous que je suis ? » – à la question : C’est quoi, « être mon disciple » ?
Les graves annonces des souffrances doivent être comprises comme étant le lot de ceux qui ont été intégrés par pure grâce comme disciples dans une chaîne, une succession, une communion de souffrances que Dieu a voulues.

La structure de l’Evangile selon Marc lie la destinée de Jésus à celle de Jean-Baptiste (celui qui a été « envoyé devant » Jésus, Mc 1.2), et la destinée des disciples à celle de Jésus.
Jésus ne souffre et ne meurt pas seulement comme Jean-Baptiste ;
il démarre aussi une nouvelle lignée qui va au-delà de sa propre mort (Mc 14.28 ; 16.7).
Notre participation aux souffrances du Christ n’est pas le fait d’une simple imitation de notre part. Notre participation aux souffrances de notre Seigneur ne peut être conçue que comme « un don et un cadeau ». « L’autre partie ne suit que si vous avez Christ comme fondement et bénédiction suprême de votre salut […] : alors vous le prenez en exemple, vous vous offrez au service de votre prochain de la même manière que vous voyez que Christ s’est donné lui-même pour vous » (Martin Luther).
Mais comment se peut-il que l’Eglise puisse avoir part à ce qu’un autre a vécu, aux souffrances de Jésus ?

Voici la réponse du Nouveau Testament : L’Eglise participe au corps chargé de souffrances du Christ à travers les sacrements. C’est « du sang et de l’eau » qui « sortit » du corps du divin Crucifié (Jn 19.34) au moment précis où il posa les fondements de l’Eglise.
« Nous avons été baptisés en sa mort » et en sa résurrection (Rm 6.3-4). « Nous avons tous été baptisés en un seul corps » (1 Co 12.13) et avons part à ce corps souffrant, mort et ressuscité, bien que « nous soyons nombreux » (1 Co 10.16-17).

Le professeur Bustamante a continué avec les parties suivantes :
• Souffrir en tant qu’« enfant » du Seigneur (Hé 12.4-11)
• Les souffrances comme partie des malheurs des derniers temps (Mc 13.4-13 et 24-27 ; 1 P 4.12-19 ; Ap 12.1-17. – La Rédaction.

La Conférence Mondiale des séminaires

Du 8 au 11 août 2013 les Eglises du Conseil Luthérien International ont envoyé les délégués de leurs séminaires (ou de leur commission de la formation théologique) en Lituanie à cette Conférence Mondiale des Séminaires qui se réunit tous les trois ans.
Là, elle a été hébergée dans le tout nouveau centre paroissial de la Paroisse Luthérienne de Palanga, ville de moins de 18 000 habitants, sur la côte de la Mer Baltique.
L’Eglise Evangélique Luthérienne – Synode de France y était représentée par le soussigné, membre de sa Commission d’Etudes et d’Examens.

« Souffrances, persécutions et martyre comme signes distinctifs de l’Eglise »

tel était le thème cette fois-ci. Ce sujet a été présenté par différents conférenciers, du point de vue de l’histoire de l’Eglise, du point de vue exégétique (étude de textes bibliques), du point de vue confessionnel (dogmatique) et du point de vue du vécu pratique.
L’Européen de l’Ouest ne se sentait pas, de prime abord, trop concerné, si ce n’est en pensant aux lycéens et étudiants qui connaissent une certaine forme de « martyre », lorsqu’il s’agit de vivre sa foi et d’en supporter les conséquences dans un environnement hostile.

Par contre, les Européens de l’Est, pour leur passé récent, et certains Asiatiques et Africains ont montré par leurs témoignages que le thème était des plus actuels pour eux et qu’ils devaient prévoir
dans la formation de leurs futurs pasteurs une préparation au martyre. On oublie trop souvent qu’au 20ème siècle il y a eu plus de chrétiens morts pour leur foi que durant l’ensemble des dix-neuf siècles précédents.

Mais cette conférence a aussi donné l’occasion à de nombreux entretiens durant les pauses et les repas. Cela renouvelle et approfondit d’anciens liens, en crée de nouveaux et enrichit sa propre façon de voir les choses et d’accomplir ses tâches au retour dans son Eglise.
L’Eglise Ev. Luth. en Lituanie
Avant la Seconde Guerre Mondiale, elle comptait 120 000 membres dans 80 paroisses desservies par 72 pasteurs. Avec la guerre et l’occupation russe (1940-1990), beaucoup de luthériens ont émigré, les églises furent fermées, affectées à d’autres usages ou détruites. Avec l’indépendance de la Lituanie (1990) ses anciens édifices ont été progressivement rendus à l’Eglise. Elle

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Centre paroissial de Palanga

a ouvert le Département de Théologie Evangélique en relation avec l’Université de Klaipeda et a pu se doter d’un centre et d’un orphelinat grâce à l’aide d’Eglises de l’Ouest.

L’Eglise Luthérienne d’Istanbul

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Le premier pasteur luthérien fut envoyé à Constantinople en 1709. Il venait de Suède.
En 1741, le Parlement suédois organisa une collecte pour un projet de construction d’une église. L’argent vint aussi d’Allemagne et de Finlande. En 1748, une chapelle fut construite dans le jardin de l’Ambassade de Suède à Constantinople. Mais en 1884, l’Etat suédois cessa de payer le pasteur desservant la chapelle.
Pourtant, elle servit de lieu de culte pour la Communauté Protestante Grecque d’Istanbul jusqu’en 1960. Après cela, différentes églises protestantes s’y réunirent.

A partir de 1970, des chrétiens finlandais résidant à Istanbul se sont efforcés d’apporter l’Evangile aux gens de la ville. Nous étions le seul groupe luthérien parmi les chrétiens en nombre toujours croissant venant de différents pays et travaillant pour différentes sociétés.
Durant près de 30 ans, ces efforts se sont faits sans qu’il y ait eu un projet clair pour une vie cultuelle luthérienne. Il y avait des réunions en famille et quelques rares conversions et baptêmes.
Ce n’est qu’en automne 1999 que la chapelle mentionnée plus haut fut louée par des Finlandais pour y organiser des cultes. C’est qu’on avait acquis une vision plus claire de la missiologie luthérienne.
Au fur et à mesure que le nombre de membres parlant le turc a augmenté, la langue turque a progressivement remplacé le finlandais dans les cultes et les sermons.
L’assemblée constituante de l’Eglise s’est tenue en mars 2003. Elle a adopté le nom Istanbul Luteryen Kilisesi,
Eglise Luthérienne d’Istanbul

L’Eglise Luthérienne d’Istanbul a déposé sa demande d’enregistrement auprès des autorités turques en décembre 2004. Mais malgré de nombreuses réformes dues au processus de rapprochement à l’Union Européenne, la législation turque ne définit pas clairement le statut d’une Eglise. Elle peut mener sa vie d’Eglise et remplir les exigences requises par la loi, mais nous nous battons toujours pour avoir un statut légal mieux défini.
L’Eglise Luthérienne d’Istanbul a comme fondement la Parole de Dieu. Au milieu des interprétations et confessions de foi innombrables.

Nous confessons avec fidélité la forme évangélique de la foi telle qu’elle est présentée dans « le Livre de Concorde » de l’Eglise Evangélique Luthérienne.
En 2012, le Petit et le Grand Catéchisme de Martin Luther, ainsi que la Confession d’Augsbourg, ont été traduits en turc. La traduction du reste du « Livre de Concorde » va suivre.

Jusqu’alors le lieu de culte était la vieille chapelle citée plus haut, située dans le jardin du Consulat de Suède. Mais elle n’avait que 40 places assises.

Depuis 2008 nous louons une église arménienne, vieille de cent ans : la paroisse arménienne n’existe plus. Elle se trouve au centre de la ville est peut contenir bien plus de personnes que la chapelle.
Depuis quelques années, nous travaillons aussi parmi des personnes de langue turque en Bulgarie. Une Eglise luthérienne de langue turque y est née. Ses liens avec l’Eglise d’Istanbul sont très forts.
Là-bas nous avons un pasteur qui dessert la paroisse dans la ville de Peshtera. Il est aussi très actif dans l’évangélisation de villages du voisinage.

Une troisième paroisse a été fondée en 2012 dans la ville turque d’Izmir, l’ancienne Smyrne. Un pasteur finlandais y réside et la dessert.
En 2012 l’Eglise Luthérienne d’Istanbul était composée de 3 paroisses et de 2 postes annexes. Elle a environ 150 membres baptisés et se projette avec confiance dans l’avenir pour annoncer avec fidélité l’Evangile, pour le salut des gens qui parlent le turc.
A Dieu seul soit la gloire !
Ville Typpö

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Note : Si vous avez besoin de littérature chrétienne à donner à des amis ou connaissances, vous pouvez la trouver sur www.luteryenkilisesi.org ou sur www.elrim.org .

Les camps d’été de « Mission et Jeunesse »

Le Camp des Cadets
(8-13 ans)

Le camp s’est déroulé du 7 au 27 juillet, à Rothbach (Bas-Rhin) sous la direction de Jérémy Haessig, assisté d’une demi-douzaine de moniteurs et monitrices. L’animation spirituelle a été faite par Rachel Fortmann autour de « l’Evangile de Marc ».
Une particularité de cette année aura été la découverte de la Maison de Retraite de La Petite Pierre et les rencontres avec ses pensionnaires, deux mondes bien distincts, surtout lorsqu’on songe à l’enfance des uns et à celle des autres.

La première fois, c’était, le 14 juillet, lors du culte à la Maison de Retraite. La seconde fois, 18 pensionnaires (avec leurs d’accompagnateurs) sont venus manger au camp et passer un après-midi à répondre aux questions que les enfants avaient préparées par écrit à l’avance. Mais les personnes âgées en ont aussi profité pour poser leurs questions aux enfants.

Un autre culte particulier – mais traditionnel chaque année – aura été celui du dimanche suivant, lors de la Journée des parents. Ce culte aussi a été animé par les chants, mais aussi par des sketches des petits campeurs. Le Pasteur Philippe Volff y a délivré le message.

Le Camp des Juniors
(14-17 ans

)

s’est déroulé un peu à l’écart sur un camping « Les Blanchons » à Prunières (Hautes-Alpes) sous la direction de Victorien Bierg et d’une équipe d’encadrants. L’animation spirituelle a été faite par le Pasteur Martin Jautzy sur le thème « paroles d’hommes et Parole de Dieu ».
Le deuxième culte, préparé, animé et décoré par la petite vingtaine de colons, avait la particularité d’être dirigé vers l’extérieur.
Sur les personnes présentes au camping douze ont trouvé le chemin jusqu’à l’église à ciel ouvert de ce jour. A d’autres, le pasteur a pu leur annoncer l’Evangile en aparté.

Le thème du culte était la résurrection sur la base de celle de Lazare et de celle du fils prodigue. Ci-contre l’affiche d’accueil réalisée par Rosine et Marie

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Merci aux bénévoles des deux camps qui organisent de si belles vacances à nos jeunes !

Voici un lien vers l’association MetJ

Découvrir le mariage et la famille comme dons de Dieu

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« Dieu créa les humains à son image ; il les créa à l’image de Dieu ; homme et femme il les créa. Dieu les bénit ; Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. » (Gn 1.27-28, NSB).

« Jésus répondit : “N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès le commencement, les fit homme et femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair ? ” » (Mt 19.4)

En Christ, chers paroissiens, amis, lectrices et lecteurs intéressés !
Il ne se passe guère de jour, en ce moment, sans qu’on débatte en public dans notre civilisation occidentale de questions fondamentales à propos du mariage, de la famille et de la sexualité.

Le doute s’insinue maintenant même dans l’Eglise. Avec cette lettre pastorale, j’aimerais rappeler les fondements de l’Ecriture Sainte et la position de l’Eglise dans ce complexe de questions.
J’écris cette lettre pastorale pour encourager particulièrement les jeunes, malgré leur environnement fait d’incertitudes, à s’engager dans le mariage et à fonder une famille avec des enfants.

L’Ecriture Sainte est aussi norme et fondement pour arriver à une décision dans le domaine de l’éthique chrétienne. Cette dernière consiste à poser la question : « Comment dois-je me comporter ? »
Les Confessions de l’Eglise nous aident aussi dans cette recherche. Dans son enseignement et sa pratique en ce domaine, l’Eglise luthérienne se voit en conformité avec le contenu de la foi de la chrétienté du monde entier, avec ce qui a toujours et de tout temps été cru sur la base de la Parole de Dieu.

Bien entendu, nous savons que l’Ecriture Sainte ne répond pas explicitement à toutes les questions qu’on peut se poser aujourd’hui. Il faut néanmoins examiner et juger, par exemple, les possibilités médicales et autres changements à l’aune des principes fondamentaux de la Bible. […]

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1. Encouragement au mariage


1.1. Les jeunes souhaitent fonder une famille

L’état du mariage et la famille sont de merveilleux cadeaux de Dieu. C’est par amour pour les humains que Dieu les a donnés et organisés. Cela est dit avec clarté – et en tant que principe – dès les premières pages de l’Ecriture Sainte :
« Dieu créa les humains à son image ; il les créa à l’image de Dieu ; homme et femme il les créa. Dieu les bénit ; Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous. » (Gn 1.27-28)

Le 6ème Commandement que Dieu a donné à Moïse sur le Mont Sinaï nous aide, dans sa brièveté et sa concision, à comprendre le mariage : « Tu ne commettras pas d’adultère. » (Ex 20.14)
Ce commandement présuppose que le mariage est une communauté contraignante qui a été conclue entre un homme et une femme, dans laquelle il est fondamentalement possible d’avoir des enfants ; la parenté, le cercle des connaissances et le voisinage civil peuvent en prendre connaissance publiquement. En effet, ce n’est que si un mariage est public qu’il peut s’attendre à être protégé par la société et l’Eglise.
Dès le début, Dieu a voulu l’état du mariage. Aussi l’Eglise parle-t-elle d’une institution divine. Même si la culpabilité et le péché des humains ont cassé la perfection de cette institution divine, c’est toujours en elle que se trouvent les conditions pour trouver accomplissement et joie.
Je voudrais encourager à s’engager dans les dispositions de Dieu et à vivre le mariage et la famille en s’opposant à la tendance actuelle de notre société et malgré le spectacle de l’échec de bien des mariages.

Nous avons, aujourd’hui, besoin de chrétiens qui n’attendent pas de la société qu’elle approuve les projets de vie inspirés de la Bible, des chrétiens qui vivent sciemment une « culture chrétienne d’opposition ».
Le Nouveau Testament contient toute une série d’exhortations à se garder de toute « immoralité sexuelle ». par ex. en Ep 5.3 : « Que l’immoralité sexuelle, l’impureté sous toutes ses formes ou la soif de posséder ne soient même pas mentionnées, comme il convient à des saints. »
Ces exhortations indiquent clairement que les paroisses des premiers temps se sont comprises comme étant une « culture d’opposition » face au paganisme du monde grec.
Nous pouvons êtres tranquilles : les dispositions de Dieu sont bonnes et utiles aujourd’hui comme à l’époque. Cela est vrai, même si nous ne parvenons pas à nous y conformer parfaitement, comme le montre un coup d’œil sur l’histoire de l’Eglise.

1.2. Encouragement au mariage

Dans la société qui nous entoure, mais aussi dans les paroisses en Allemagne, les cérémonies de mariage sont de plus en plus rares.
Les raisons en sont diverses. La formation de nos jeunes se rallonge continuellement, les contrats de travail à durée déterminée et l’exigence d’une grande mobilité sont de ces raisons.
La plupart des couples cohabitent cependant avec les mêmes présupposés que ceux du mariage : la

relation se veut permanente, elle compte sur la fidélité et l’amour absolus.
En fait, beaucoup d’entre eux veulent se marier … plus tard, lorsque les conditions sont « réunies ».
C’est que, souvent, on a des attentes très élevées pour une célébration du mariage. Tout doit
être « parfait » et, si possible, tous les parents et amis doivent être présents.
Pour célébrer un tel mariage, il faut effectivement attendre longtemps. Ce faisant nous faisons nôtres, sans réfléchir, les développements et les tendances de notre société et plaçons la barre trop haut.
Avec cette lettre pastorale je voudrais encourager à ne pas hésiter à prendre les engagements du mariage. Se fier sans réserve l’un à l’autre, cela signifie aussi se donner mutuellement avec les engagements juridiques du mariage.
Des réserves telles que « Peut-être plus tard ! » ou : « Je ne sais pas si un mariage tient » menacent en fait la relation qu’on veut solide. Or l’amour est, par nature, inconditionnel.
L’essence de la forme de vie « mariage » consiste à se donner l’un à l’autre et à se soumettre avec amour l’un à l’autre.

Le don inconditionnel de Christ en croix pour le salut de l’humanité qu’il aime, voilà le modèle et l’exemple du mariage : « Maris, aimez votre femme comme Christ a aimé l’Eglise. Il s’est donné lui-même pour elle … » (Ep 5.25)
Ce modèle inclut le fait de vieillir ensemble comme mariés, de s’occuper de l’autre en cas de maladie, de partager les peines.
Quant à la responsabilité pour les enfants qu’on a eus en commun, elle requiert tout particulièrement l’engagement réciproque et inconditionnel dans le mariage. Dieu a voulu et institué le mariage comme abri pour l’amour entre un homme et une femme et comme espace vital pour la génération suivante.
Dans son « Formulaire concernant le mariage » (Traubüchlein) , Martin Luther a raison d’appeler, le mariage « une donnée du monde ». On l’a d’ailleurs souvent mal compris. Il veut dire par là que l’état du mariage est une institution divine de l’ordre de la nature ; que les non croyants peuvent aussi mener une vie conjugale exemplaire ; que l’état du mariage n’a pas de conséquence sur le salut de l’âme.
Mais en même temps, Luther dit que l’état du mariage est voulu, institué et protégé par Dieu : « Tout en étant un état laïc, il a pourtant la Parole de Dieu pour lui et il n’a pas été institué par les hommes. »
Dans son « Grand Catéchisme » il écrit : « Ces choses, je les dis, à

présent, pour que l’on exhorte les jeunes gens afin qu’ils aiment l’état du mariage et qu’ils sachent que c’et un état assurant le bonheur, et agréable à Dieu. »
S’ajoute à cela que l’état du mariage a les promesses de la bénédiction divine : le mariage est un cadeau fait par Dieu aux humains ; avec lui il les préserve de la solitude ; avec lui il commence par rendre possible une communauté de vie protégée entre un homme et une femme pour assurer ensuite un cadre pour la croissance de la nouvelle génération.
Et au moment des manquements des mariés – manquements qui ne sauraient … manquer – vivre unis et engagés dans l’état du mariage peut devenir un espace où l’on fait l’expérience de la préservation et de la réconciliation.
Les paroisses peuvent aider à trouver le chemin du mariage. Les entretiens de cure d’âme ou des sessions de préparation au mariage peuvent avoir une grande importance. En ce domaine, les églises sont sollicitées plus que jamais.
Il s’agit ici de répondre aussi à des questions tout à fait mondaines : Réfléchir ensemble à la façon d’organiser une cérémonie financièrement à la portée ; le fait d’inviter des parents et des amis à participer aux préparatifs peuvent aider à cela. Des parents et des amis de la paroisse donnent aussi un cadre qui peut fournir un point d’appui à une vie de couple.

1.3. L’indissolubilité du mariage et l’expérience de l’échec.

Pour l’Eglise évangélique luthérienne, l’état du mariage est indissoluble. Jésus Christ a lui-même réaffirmé et confirmé l’exclusivité et l’indissolubilité de l’union conjugale entre un homme et une femme ; il l’a fait quand il a dit : « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » (Mt 19.6 et Mc 10.9).
L’Eglise ne peut pas aller en-deçà ni au-delà de cette exigence biblique. Dieu veut que l’union conjugale soit durable pour assurer à l’amour entre un homme et une femme, par-delà des moments difficiles, un havre de sécurité durable.

Il est vrai qu’entre-temps on connaît dans tous les cercles d’amis et dans toutes les paroisses des cas de mariage qui ont fait naufrage. Mais cela ne doit empêcher personne d’emprunter le chemin de la foi et de la confiance. L’attitude fondamentale de la foi est un grand et joyeux « Et cependant ! »
De plus, il existe de nos jours des séances de préparation au mariage, aussi des conseillers conjugaux qui peuvent rendre de grands services si on les consulte à temps.
On y apprend comment communiquer, comment gérer des situations de conflit ; on y transmet aussi des expériences de la sexualité changeante des couples.

Et puis n’oublions pas : il est indéniable que les divorces avec enfants déchaînent souvent des conflits et des tensions psychiques graves. Aussi personne ne devrait traiter avec légèreté la possibilité de divorcer.
Il est vrai que lorsqu’une union conjugale ne peut plus être guérie, le divorce peut être un moindre mal et mettre un terme à une situation de crise permanente.

Mais il est important de reconnaître devant Dieu cet échec comme une faute et d’implorer son pardon. Aveu de culpabilité et pardon permettent de mieux se connaître dans une relation ultérieure.
Il faut aussi chercher, si possible, à présenter aux enfants les choses – la séparation de leur père et de leur mère – de la même façon et à les assurer que les deux parents continuent de les aimer.

2. Encouragement à avoir des enfants

Le psalmiste dit dans sa prière : « L’héritage que l’Eternel donne, ce sont des fils ; les enfants sont une récompense » (Ps 127.3). Chaque rire d’enfant, chaque larme d’un enfant qui cherche consolation, est un antidote à un monde dans lequel la course au gain et le matérialisme sont largement dominants.

Avec cette lettre pastorale je voudrais affermir les jeunes adultes dans leur confiance en Dieu, pour accepter les enfants comme un don de Dieu et pour repousser les considérations de carrière et de sécurité financière au second plan. En nous permettant d’engendrer des enfants, Dieu nous permet de participer à son œuvre de création.
La famille est un abri pour l’amour et la solidarité par-delà et entre les générations. Elle est, de ce fait, la base de la société. Elle correspond au modèle biblique et il est hautement plausible, humainement parlant, que les enfants grandissent le mieux avec un père et une mère.
C’est pour cela que les parents isolés qui élèvent seuls leurs enfants ont besoin d’être entourés par leurs proches et amis. L’Eglise est, elle aussi, sollicitée pour les accompagner. L’Eglise a le devoir d’assister les familles et de s’investir pour que le risque de pauvreté s’amenuise pour les enfants et les familles, aussi en Allemagne.
Les paroisses peuvent être le lieu où des personnes d’un âge plus mûr peuvent aider les familles jeunes dans leur responsabilité d’éducateurs. Des « grands-parents de prêt » ou des offres de babysitting sont des tâches diaconales importantes qui favorisent une société en faveur des familles.
Là, les chrétiens ont l’occasion de montrer que leur communauté est régie par d’autres valeurs que celles de la société environnante.

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3. Le Nouveau Testament ne connaîtpas d’autres modèles que le mariage et le célibat.

Les paroles de Jésus et les développements de l’apôtre Paul cités plus haut montrent sans aucun doute que le Nouveau Testament ne connaît pas d’autres modèles de vie que le mariage et la famille d’une part, le célibat en tant que charisme d’autre part.
La polygamie (le fait, pour un homme, d’avoir plusieurs épouses à la fois) dans l’histoire des patriarches de l’Ancien Testament a été abolie avec le temps dans l’histoire d’Israël.
Jésus – et avec lui le Nouveau Testament, puis à sa suite la chrétienté dans le monde entier – défend comme modèle de vie voulu par Dieu le mariage entre un homme et une femme avec, fondamentalement, la possibilité d’engendrer des enfants.
A côté il y a le célibat comme autre option légitime.
L’Ecriture Sainte dit avec une grande clarté que l’homosexualité est contraire à la volonté de Dieu, un péché . Aussi l’Eglise ne peut pas bénir l’union de personnes de même sexe.
Qu’en même temps l’Eglise aille avec respect et amour au-devant des personnes ayant des sentiments homosexuels et s’élève contre leur discrimination, c’est le fruit et la conséquence de l’amour du Christ qui s’adresse à tous.

Conclusion

Dans cette lettre pastorale je n’ai pas pu traiter tous les aspects. Aussi je vous prie instamment de chercher les réponses à vos questions personnelles dans des entretiens de cure d’âme.
Que Dieu fasse grandir sa connaissance parmi nous et parmi tous les hommes qu’il aime tous ! Qu’il veuille, pour cela, aussi utiliser cette lettre et l’accompagner de sa bénédiction !

Hanovre, le Jour de la Visitation de Marie, le 2 juillet 2013.
Hans-Jörg Voigt
Evêque de la SELK (Eglise Evang. Luth. Indépendante) en Allemagne